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1- Clarifier vos objectifs stratégiques
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2- Diagnostiquer l’existant
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3- Structurer la roadmap par phases
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4- Formaliser la roadmap visuellement
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5- Ajuster sa roadmap dans le cadre d’une demande de subvention
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Conclusion
Vérifiez en 5 min les aides à l’innovation qui vous concernent.

Lorsqu’on se lance dans un projet innovant, construire une roadmap technique est vivement conseillé. D’ailleurs tous les financeurs la réclament avant d’accorder des prêts ou subventions à l’innovation. En effet, dans un contexte de forte compétition et d’évolution technologique rapide, les projets innovants prennent vie de manière plus efficace lorsqu’ils s’appuient sur une planification rigoureuse. Mais une roadmap technique, c’est quoi au juste ?
Une roadmap technique (qui se traduit par feuille de route technique ou calendrier de lancement) est un outil stratégique qui décrit, souvent graphiquement, l’enchaînement des différentes séquences d’un programme et le calendrier d’exécution prévu.
Construire une roadmap permet d’assurer l’alignement entre le développement produit et la stratégie de l’entreprise, de définir les étapes clés et les objectifs nécessaires pour transformer un projet en réalité et de coordonner toutes les parties prenantes.
Les principaux objectifs d’une roadmap technique sont de :
- Structurer les développements pour éviter les incohérences et les retards significatifs.
- Anticiper les besoins en termes de technologies, d’infrastructures et de compétences.
- Réduire les risques liés à la complexité technique ou aux dépendances externes.
- Communiquer efficacement avec les équipes produit, business et les investisseurs sur la progression du projet.
Construire une roadmap technique bien pensée pour un projet innovant nécessite une méthodologie claire et collaborative. Et voici les étapes clés pour y parvenir.
1- Clarifier vos objectifs stratégiques
Un projet innovant commence par une vision ambitieuse : apporter une valeur ajoutée unique que ce soit dans votre offre, vos outils ou vos process. Traduire cette vision en objectifs techniques mesurables est essentiel. Ces objectifs doivent répondre aux besoins des utilisateurs finaux tout en s’inscrivant dans la stratégie globale de votre projet.
Par exemple, il peut s’agir de lancer une version MVP de votre produit (Minimum Viable Product) sous trois mois ou de développer une nouvelle architecture de plateforme supportant un grand volume d’utilisateurs pour remplacer une version limitée.
2- Diagnostiquer l’existant
Avant de se plonger dans le développement d’un projet et de la meilleure façon d’y parvenir, il faut savoir d’où l’on part. Alors, analysez votre situation actuelle :
- Quelles technologies ou infrastructures sont déjà en place ?
- Quelles sont les compétences présentes dans l’entreprise ?
- Y a-t-il des lacunes ou des dettes techniques qui pourraient freiner l’avancée de votre projet ?
Ce rapide diagnostic permet de prioriser les tâches critiques à réaliser dans les premières phases. Exemple : recherche d’un prestataire spécifique.
3- Structurer la roadmap par phases
Structurer le projet en phases, c’est évidemment le but d’une roadmap mais ce n’est pas aussi facile qu’il n’y paraît. L’écueil souvent rencontré est de lancer plein de pistes, de manière désordonnée. Alors pour éviter cela, voici quelques conseils.
Priorisez : Dans un projet innovant, tout ne peut pas être fait en même temps. Classez les tâches par ordre d’importance et d’impact. Certaines fonctionnalités sont essentielles au support des autres, priorisez-les. Les priorités peuvent par exemple inclure la mise en œuvre d’une technologie clé, la résolution de goulots d’étranglement ou la validation de concepts via des prototypes.
Jalonnez : Divisez le projet en étapes distinctes avec des objectifs clairs et atteignables.
Cette division peut être faite selon une logique « technologique » et présenter des étapes ou lots de travaux homogènes (phase de travail Hardware et phase Software, par exemple). Mais le découpage peut également suivre une logique « séquentielle » avec des horizons temporels court terme (1 à 3 mois : comme par exemple la résolution de problèmes immédiats ou le lancement d’un prototype), moyen terme (4 à 12 mois : comme par exemple le développement de nouvelles fonctionnalités ou une migration technologique) et long terme (> 12 mois : comme par exemple la mise en œuvre complète du produit ou la réalisation d’évolutions majeures).
Chaque phase, qu’elle soit technologique ou séquentielle, doit être accompagnée de jalons mesurables pour évaluer les progrès. Prévoyez aussi des marges de temps, pour absorber les imprévus techniques.
Intégrez : N’oubliez pas de collaborer avec les parties prenantes du projet. Au-delà du fait qu’impliquer les parties prenantes dès le départ est crucial pour garantir leur adhésion et l’alignement de tous, les retours des équipes business, produit et technique permettent aussi d’ajuster les priorités en fonction des besoins réels et des contraintes perçues par chacun.
Enfin pour chacune de ces phases, il est indispensable d’identifier les ressources humaines, financières et technologiques nécessaires.
4- Formaliser la roadmap visuellement
Comme nous l’avons dit dans l’introduction, la roadmap technique c’est un support graphique. Et pour ce faire, le diagramme de Gantt est un outil précieux pour visualiser le programme. Il permet de représenter chaque phase du projet sous forme de barres temporelles, avec des dates de début et de fin. Les dépendances entre les tâches (par exemple, la nécessité de terminer une étape avant d’en commencer une autre) sont également clairement indiquées. Un Gantt constitue ainsi une excellente façon de modéliser sa roadmap technique, mais peut également aider, en pilotage, à évaluer les progrès, à détecter les éventuels retards et à coordonner efficacement les équipes. Des logiciels comme Microsoft Project ou Monday.com peuvent vous aider à créer votre Gantt pour votre projet.

5- Ajuster sa roadmap dans le cadre d’une demande de subvention
Dans le cadre d’une demande de subvention pour l’innovation, il est essentiel d’ajuster sa roadmap technique pour qu’elle soit en adéquation avec les exigences du dispositif d’aide visé.
La feuille de route, claire et structurée, doit démontrer une progression réaliste et atteignable avec le financement attendu. Elle doit aussi être adaptée aux critères de l’organisme financeur, tels que la durée des projets financés, l’ampleur et le taux de financement, et la maturité (TRL) ou la typologie de projets soutenus, tout en restant, bien sûr, fidèle à la réalité opérationnelle et technologique de votre projet.
Cela implique une réflexion approfondie sur la maturité de son propre projet, sa durée globale et son découpage séquentiel, ainsi que sur les investissements nécessaires. Il faut détailler les phases de développement, en montrant comment les différentes étapes s’inscrivent dans une trajectoire cohérente en termes de délais et de résultats. Ce travail doit également intégrer une évaluation précise des besoins financiers pour chaque jalon, en veillant à ce qu’ils soient compatibles avec le budget global que vous souhaitez allouer au projet, les capitaux propres de l’entreprise et les limites du financement sollicité.
Il est crucial d’assurer une cohérence entre les ambitions affichées et les moyens disponibles : un projet trop ambitieux par rapport à ses ressources financières risque de perdre en crédibilité, tandis qu’un projet sous-dimensionné pourrait ne pas répondre aux attentes des financeurs. En structurant les étapes de développement selon les jalons clairs, les besoins financiers pour chaque phase et les résultats attendus, la roadmap devient un levier stratégique pour convaincre les financeurs et démontrer le sérieux de votre projet et votre capacité à pouvoir le mener à bien.
Voici d’ailleurs un exemple de trame de roadmap que nous avons construit pour certains appels à projets :

Conclusion
La roadmap technique d’un projet innovant est bien plus qu’un simple plan : c’est un outil de communication, de coordination et d’anticipation. Elle fournit une vision claire des étapes nécessaires pour atteindre des objectifs ambitieux tout en gérant les risques et les priorités. En la construisant méthodiquement, en utilisant des outils comme le diagramme de Gantt et en impliquant les bonnes parties prenantes, vous posez les bases d’un projet technologique réussi, capable de s’adapter et de prospérer dans un environnement en constante évolution.
Enfin comme vous l’aurez compris, la roadmap technique est, au même titre que les prévisionnels financiers, une pièce essentielle dans un dossier pour obtenir une subvention à l’innovation. Si vous avez des questions à ce sujet ou besoin d’aide pour réaliser votre roadmap technique, nous sommes à votre écoute. Il vous suffit de prendre rdv avec nos experts !